Depuis son élection à la présidence de la FECAFOOT en décembre 2021, Samuel Eto’o, l’ancien capitaine emblématique des Lions Indomptables, est perçu par beaucoup comme le sauveur du football camerounais. Avec un projet axé sur la valorisation des joueurs et des réformes structurelles pour le bénéfice des footballeurs locaux, Eto’o s’est présenté comme un réformateur déterminé à changer la donne pour les footballeurs camerounais.
Cependant, tout n’est pas rose pour l’ex-star du FC Barcelone. Ces derniers mois, son nom est associé à des scandales majeurs. Des rumeurs et des accusations l’impliquent dans des affaires de corruption d’arbitres et de favoritisme envers les clubs affiliés à ses proches. Bien que non authentifiées, des enregistrements audio ont circulé, aggravant les suspicions autour de lui. En conséquence, plusieurs présidents de clubs sont mécontents de sa gestion et réclament sa démission. Ces allégations ont poussé certains à saisir la Confédération Africaine de Football (CAF), qui a par la suite décidé de lancer une enquête officielle sur Eto’o et sa gestion de la FECAFOOT.
Dans un communiqué, la CAF a confirmé avoir été approchée par des intervenants du football camerounais concernant les agissements présumés d’Eto’o. Face à ces préoccupations, elle a décidé d’enquêter sur les affaires de la FECAFOOT pour avoir une vision claire de la situation.
Cette intervention de la CAF n’a pas été bien accueillie par certains grands noms du football camerounais. Roger Milla, une autre figure emblématique du football camerounais, a ouvertement critiqué l’ingérence de la CAF dans les affaires internes du Cameroun. S’exprimant sur TV5 Monde, Milla a fermement déclaré que la CAF n’avait aucun droit d’enquêter sur le football camerounais. Il a souligné que la situation ne concernait pas une compétition africaine, mais un championnat national. « Qu’apporte la CAF au football camerounais pour se permettre de mener une enquête ? Absolument rien », a déclaré Milla, ajoutant qu’il ne fallait pas permettre à des acteurs externes de déstabiliser le travail accompli au Cameroun.
De son côté, Samuel Eto’o ne reste pas silencieux face à ces allégations et à l’enquête de la CAF. Par l’intermédiaire de son avocat, Eto’o a annoncé son intention de porter plainte contre la CAF en réponse aux accusations qu’il juge non fondées.